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Exposition des travailleurs de la construction à la silice cristalline. Exploitation d’une banque de données tirée de la littérature.
Etude et rapport | R-772
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2013, 67 p., ill., bibliogr.
A partir d’une banque de données contenant plus de 10 000 mesures d’exposition professionnelle à la silice cristalline, une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) a conçu des modèles prédictifs de l’exposition des travailleurs à cette substance associée à des maladies respiratoires, dont le cancer du poumon et la silicose. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé des techniques d’analyses multivariées pour évaluer les effets simultanés de divers paramètres sur l’exposition de travailleurs à la poussière de silice, tels que l'intitulé du poste, la tâche effectuée, sa durée, le secteur d’activité, la nature du projet (construction, restauration, démolition), la ventilation, les moyens de protection, etc. Les résultats obtenus suggèrent qu’en raison de la variation des tâches, l'intitulé du poste ne permet pas pas une bonne prédiction des niveaux d’exposition. L’étude avance toutefois que la majorité d’entre eux sont associés à des niveaux d’exposition dépassant fréquemment les valeurs limites d’exposition et les normes, particulièrement dans le cas des personnes effectuant des travaux souterrains, identifiés comme les travaux étant le plus à risque. Par ailleurs, l’évaluation basée sur la nature de la tâche effectuée permet de mieux prédire l’exposition. Les estimations indiquent que des tâches telles que le meulage de joints de brique ou de pierre, le cassage de pièces de maçonnerie et le forage de tunnels figurent parmi celles générant les plus fortes expositions tandis que des tâches associées aux activités de préparation des matériaux et au nettoyage sont parmi les plus faibles. La stratégie d’évaluation par tâche permet également de mieux cibler les actions de prévention, incluant l’utilisation de moyens de maîtrise à la source des poussières, qui sont liés à des diminutions des concentrations en silice cristalline, en particulier la ventilation locale (69 %) et l’utilisation d’un procédé humide intégré à l’outil (71 %).
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