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Migrating pleural plaque in a patient with asbestos induced pleural disease : a case report.
(Migration de plaques pleurales chez un patient présentant une pathologie pleurale induite par l’amiante : rapport de cas).
Article
Publié dans : Journal of Occupational Medicine and Toxicology, Royaume-Uni, vol. 12, n° 25, 2017, 6 p., ill., bibliogr. (En anglais)
La surveillance de la santé des sujets ayant été exposés à l’amiante vise la détection précoce des maladies liées à l’amiante, telles que la fibrose pulmonaire (asbestose), les plaques pleurales, le mésothéliome et le cancer du poumon en particulier. L’un des problèmes majeurs concerne l’identification précoce et claire des lésions ayant un risque élevé de transformation maligne et leur prise en charge clinique la plus précoce possible. Les résultats faux-positifs ne doivent pas mener à des procédures diagnostiques inutiles et souvent douloureuses, qui peuvent entrainer des couts élevés et jeter le discrédit sur tout le programme. Les auteurs décrivent une présentation inhabituelle d’une lésion commune chez des sujets exposés à l’amiante. Etre conscient de ce processus pathologique peut éviter des décisions cliniques inadéquates avec des inconvénients pour le patient. Souligner les implications pour la surveillance de la santé et la lecture des images tomodensitométriques du thorax sont des éléments importants pour la prise en charge des sujets ayant été exposés à l’amiante. Au cours du suivi d'un ancien travailleur d’une centrale électrique exposé à l'amiante, âgé de 72 ans et ayant des anomalies pleurales connues, on a découvert à la tomodensitométrie un nodule situé à côté de l'angle costophrénique gauche. Comme l’examen fait un an avant n'avait montré aucun changement dans cette zone, on a suspecté une tumeur à croissance rapide et effectué une biopsie. Le tissu montrait les caractéristiques d'une plaque pleurale sans signe de malignité. Après avoir examiné attentivement toutes les radiographies précédentes, on a pu discerner une opacité arrondie attachée à la plèvre médiastinale à proximité de l'oesophage et légèrement au-dessus de la position du nodule enlevé. Ce nodule avait augmenté de taille sur plusieurs années et n'était plus visible lors du dernier examen. Il est apparu que la plaque à croissance lente à l'origine avait migré à l'angle costophrénique quelque temps avant d'être découverte lors du dernier examen, ayant donc évolué en tumeur à croissance rapide. Les auteurs concluent que les plaques pleurales liées à l’amiante peuvent dans certaines conditions spéciales se séparer de la plèvre et migrer dans d’autres régions de la cavité pleurale. Ce cas fournit de nouvelles informations sur le développement et les propriétés des lésions pleurales et peut apporter de nouvelles options pour la prise en charge des patients ayant été exposés à l’amiante.