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Do working conditions explain the increased risks of disability pension among men and women with low education ? A follow-up of Swedish cohorts.
(Les conditions de travail expliquent-elles les risques en excès de pension d'invalidité chez des hommes et des femmes ayant un faible niveau d’études ? Suivi de cohortes suédoises).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 40, n° 5, septembre 2014, pp. 483-492, ill., bibliogr. (En anglais)
Les taux de pension d’invalidité sont nettement plus élevés chez les sujets peu instruits. Cette étude examine dans quelle mesure les associations entre niveau d'éducation et pensions d’invalidité pourraient être expliquées par les différences en termes de conditions de travail. Les informations sur les sujets à l’âge de 13 ans ont été utilisées pour évaluer les facteurs de confusion de ces associations. Deux échantillons nationaux représentatifs de femmes et d’hommes nés en 1948 et 1953 en Suède (22 889 participants au total) ont été reliés à des informations provenant des fichiers des assurances sociales sur les causes médicales (musculosquelettiques, psychiatriques, et autres) et les dates (1986-2008) des pensions d’invalidité. Les données sur la scolarité ont été obtenues à partir de fichiers administratifs. Des données professionnelles ont été utilisées pour les mesures des contraintes physiques au travail et du contrôle sur le travail. Les données sur le niveau d’études du père, la volonté de poursuivre des études, et les performances intellectuelles ont été recueillies dans les écoles. Les résultats ont montré que les femmes avaient des taux plus élevés de pension d’invalidité que les hommes, indépendamment du diagnostic, alors que les hommes avaient une augmentation plus importante des pensions d’invalidité avec la baisse du niveau d’études. La prise en compte des associations avec le niveau d’études du père, la motivation pour les études, et les performances intellectuelles à l’âge de 13 ans avait un effet d’atténuation important, même quand la pension d’invalidité avait été obtenue pour troubles musculosquelettiques. Cependant, des contraintes physiques élevées au travail et un faible contrôle sur son travail contribuaient également à expliquer les associations entre niveau d’études faible et pension d’invalidité dans les modèles multivariés. En conclusion, les conditions de travail semblent en partie expliquer l’augmentation du taux de pension d’invalidité chez les femmes et les hommes ayant un faible niveau d’études, même si cette association reflète des effets de sélection importants basés sur des facteurs déjà présents à la fin de l’enfance. (Article en accès libre).