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Joint effects of job strain and road-traffic and occupational noise on myocardial infarction.
(Effets conjugués du stress professionnel, du bruit de la circulation routière et du bruit au travail sur l’infarctus du myocarde).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 39, n° 2, mars 2013, pp. 195-203, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était d’évaluer l’effet combiné du stress professionnel d’une part, et du bruit au travail et du bruit du trafic routier d’autre part, sur l’infarctus du myocarde (MI). Une étude cas-témoins en population générale sur la survenue d’un premier MI a été menée dans la région de Stockholm en 1992-1994. Les participants ont répondu à un questionnaire et ont subi un examen médical. L’exposition au bruit résidentiel du trafic routier a été évaluée à partir des antécédents résidentiels combinés aux informations sur l’intensité du trafic et sur la proximité d’axes routiers. L’exposition au bruit professionnel a été évaluée à partir des histoires professionnelles combinées à une matrice emploi-exposition obtenue par des mesures. Le stress professionnel était établi sur les réponses à des questions concernant les exigences psychologiques et la latitude décisionnelle. Au total, 3 050 sujets ont été inclus dans l’étude (1 252 cas et 1 798 témoins). Les résultats ont montré un risque accru de MI parmi les participants exposés au bruit du trafic routier (rapport de cotes OR = 1,23 avec intervalle de confiance IC à 95 % de 1,01 à 1,51), au bruit professionnel (OR = 1,17 et IC 95 % de 0,98 à 1,41) et à des contraintes professionnelles (OR = 1,39 et IC 95 % de 1,17 à 1,65). Les participants exposés à un, deux ou trois de ces facteurs présentaient un risque accru (OR = 1,16 et IC 95 % de 0,97 à 1,40 ; OR = 1,57 et IC 95 % de 1,24 à 1,98 ; et OR = 2,27 et IC 95% de 1,41 à 3,64). Environ 20 % des témoins étaient exposés à deux ou trois de ces facteurs. En conclusion, ces résultats indiquent que l’exposition combinée au bruit et à des facteurs psychosociaux professionnels augmente le risque de MI de façon substantielle. De telles expositions concernent une partie considérable de la population, ce qui implique une priorisation des mesures de prévention.