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Une organisation « subsidiariste » pour prévenir des RPS.
Extrait de : Fiabilité, résilience et adaptation. 45e Congrès de la Société d’ergonomie de la langue française (SELF). Liège (Belgique), 13-15 septembre 2010.
Acte congres
Edition : Université de Liège, Faculté de psychologie des sciences de l'éducation (FAPSE, 5 boulevard du Rectorat, B32, 4000 Liège 1, Belgique), 2010, 393 p., pp. 333-338, bibliogr.
L’objet de cette communication est de discuter le concept de résilience organisationnelle au regard des risques psychosociaux. Sur la base d’une intervention ergonomique dans une compagnie d’assurance, les auteurs ont pu mettre en avant que les difficultés de santé perçues par les opérateurs provenaient essentiellement de leur incapacité à produire un travail de qualité. Les différentes analyses ont permis de montrer les liens entre la mauvaise qualité perçue, les difficultés de production et la rigidité de la structure organisationnelle. La mise en place de groupes de travail sur le traitement de difficultés de production ont permis d’identifier et de tester une forme organisationnelle plus adaptée à la gestion des contraintes de production quotidiennes et finalement plus à l’écoute des difficultés individuelles provocant, à la longue, des conflits intrapsychiques. Cette organisation dite subsidiariste peut, en effet, aider à proposer une structuration et un fonctionnement de l’entreprise qui soit à la fois efficace et respectueux des individus et de leur santé. Ainsi, le concept de subsidiarité appliqué à l’organisation pourrait permettre de revisiter un certain nombre d’autres concepts utilisés pour expliquer les liens entre l’activité de travail et la santé : l’autonomie, le pouvoir d’agir, la latitude décisionnelle, la dépendance organisationnelle, les marges de manoeuvre, les régulations.