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L'exposition contrôlée à la lumière et à l'obscurité ajuste le rythme du cortisol salivaire chez les travailleurs de nuit.
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Publié dans : Pistes, (e-revue), Canada, vol. 7, n° 2, mai 2005, 14 p., ill., bibliogr.
Dans cette étude réalisée sur le terrain et en laboratoire, les auteurs ont testé l'efficacité d'une intervention consistant à contrôler l'exposition à la lumière/obscurité de façon à favoriser l'adaptation circadienne au travail de nuit. Six travailleurs permanents de nuit (moyenne d'âge 37,1 ans) avaient comme consigne de s'exposer de façon intermittente à une lumière blanche vive plein spectre (~2 000 lux), au cours des 6 premières heures de leur quart de travail de 8 heures. Il leur était demandé de se protéger de la lumière solaire du matin avec des verres teintés (densité gris neutre, transmission visuelle de la lumière 15 %) et de maintenir des épisodes réguliers de sommeil/obscurité dans une pièce très sombre. Ces épisodes devaient commencer 2 heures après la fin de chaque quart de travail de nuit. Cinq travailleurs du groupe témoin (41,1 ans) ont été étudiés alors qu'ils devaient uniquement maintenir un horaire régulier de sommeil/obscurité. Des procédures de routine constante, réalisées avant et après une série d'environ 12 quarts de travail de nuit s'échelonnant sur 3 semaines ont montré chez les travailleurs du groupe traitement une variation significative dans l'heure d'apparition du pic de cortisol ainsi qu'un ajustement de ce rythme à un horaire de travail de nuit. Un plus petit changement de phase a été observé dans le groupe témoin, ce qui suggère une adaptation partielle à l'horaire de travail de nuit. Les résultats démontrent l'efficacité d'une exposition judicieuse à la lumière et à l'obscurité pour favoriser l'adaptation des rythmes physiologiques au travail de nuit. Cet article est disponible en version PDF sur le site www.pistes.uqam.ca.