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Les maladies professionnelles liées à l'amiante indemnisées à Electricité-de-France et Gaz-de-France : résultats d'une enquête rétrospective sur 23 ans.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles, vol. 63, n° 8, décembre 2002, pp. 609-621, ill., bibliogr.
Le but de cette étude était de caractériser sur 23 ans l'évolution des maladies professionnelles liées à l'inhalation de poussières d'amiante indemnisées chez les salariés d'Electricité-de-France et Gaz-de-France à travers leur fréquence, leur répartition, l'âge et le sexe des victimes, mais aussi à travers certaines particularités cliniques, ainsi que les lieux et durées d'exposition, le temps de latence, le niveau de l'indemnisation et la durée de la procédure de réparation. C'est une étude descriptive rétrospective sur les 704 cas de maladies professionnelles liées à l'amiante indemnisés entre 1977 et 2000, menée à partir des dossiers médicaux du régime particulier de Sécurité sociale. Les pathologies pleurales bénignes sont les premières en fréquence (68 %), suivies de la fibrose pulmonaire (11,4 %) et du mésothéliome malin (11,2 %). Les cancers broncho-pulmonaires primitifs représentent 9,3 % de ces maladies. Leur nombre global augmente de façon explosive à partir de 1996. L'âge moyen à la déclaration est de 61,6 ans et a significativement tendance à augmenter. La durée d'exposition moyenne est de 23,5 ans et le temps de latence est de 36,8 ans. Les délais d'indemnisation s'élèvent à 29,5 mois en moyenne mais décroissent lentement. Cette étude montre l'importante augmentation en fréquence des maladies liées à l'amiante depuis le premier cas en 1977, mais aussi le changement de répartition qui s'est opéré entre ces différentes maladies. Elle permet de cerner le profil des travailleurs exposés. Enfin, elle met l'accent sur le processus d'indemnisation qui peut encore être amélioré par la diminution des délais. En annexe : plaquette "amiante, reconnaissance et réparation" destinée aux agents EDF-GDF, procédures médico-administratives.