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Productivités, intensités et différences temporelles.
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Publié dans : Syndicalisme et société, vol. 2, n° 2, 1999 - vol. 3, n° 1, 2000, pp. 165-175.
Pour l'auteur, on ne peut pas parler d'intensité du travail sans se référer à une certaine construction sociale de la productivité du travail, compréhensible seulement si l'on se réfère aux rapports sociaux qui la gouvernent. Il distingue 4 modèles de productivité appliqués aujourd'hui : le modèle classique de la productivité taylorienne étendue, le modèle de la qualité de service (où le temps est consacré à l'intercompréhension), la productivité de la confrontation à des événements (qui impliquent de nouveaux développements de compétences et des reconfigurations de sens), la productivité d'emploi (qui déplace les calculs vers l'évaluation des réductions de l'effectif). Bien qu'elle constitue le modèle dominant, cette dernière forme de productivité est toujours associée à d'autres modèles. Les modalités de contrôle de la productivité varient aussi, en fonction du modèle adopté, et ceci donne une marge d'intervention non négligeable aux organisations syndicales.