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Impact of shift work on the diurnal cortisol rhythm : a one-year longitudinal study in junior physicians.
(Impact du travail posté sur les taux diurnes du cortisol : étude longitudinale sur un an chez de jeunes médecins).
Article
Publié dans : Journal of Occupational Medicine and Toxicology, Royaume-Uni, vol. 13, n° 23, 2018, 9 p., ill., bibliogr. (En anglais)
L'accumulation des preuves épidémiologiques suggère que le travail posté a des effets néfastes sur la santé humaine. Cependant, les mécanismes physiologiques sont mal compris. Le but de cette étude était d’examiner l’impact du travail posté sur la dérégulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, en particulier sur les taux diurnes du cortisol. Soixante-dix médecins (âge moyen 30 ans) ont participé à l'étude. Les horaires de travail, qu'il s'agisse de travail posté ou d’horaires classiques avec poste de jour, ont été évalués au départ. Des échantillons de cortisol salivaire ont été prélevés sur deux jours ouvrables habituels consécutifs, quatre fois par jour (au réveil, + 4 h, + 8 h et + 16 h), au départ et après un an de suivi. La baisse diurne du cortisol (pente) et la concentration totale de cortisol (aire sous la courbe, AUC) ont été calculées. Les résultats ont montré, après ajustement pour tenir compte de la sécrétion de cortisol initiale et de nombreuses covariables, que le travail posté au départ pouvait être significativement prédictif d’une pente plus prononcée et d’une AUC plus importante des taux diurnes du cortisol lors du suivi dans cet échantillon de médecins. En particulier, le taux de cortisol au réveil lors du suivi était significativement plus élevé chez ceux qui effectuaient du travail posté que chez ceux qui travaillaient de jour. En conclusion, ces résultats confirment le fait que le travail posté modifie le profil diurne du cortisol, et qu'il est prédictif d'une augmentation de la sécrétion de cortisol chez les jeunes médecins.