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Circulatory disease in French nuclear fuel cycle workers chronically exposed to uranium : a nested case–control study.
(Maladies du système circulatoire chez des travailleurs français du cycle du combustible nucléaire exposés de façon chronique à l'uranium : une étude cas-témoin au sein d’une cohorte).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 75, n° 4, avril 2018, pp. 270-276, ill., bibliogr. (En anglais)
Il est de plus en plus évident qu'il existe une association entre les radiations gamma externes à faible dose et les maladies du système circulatoire (CSD), mais il existe peu de données sur l'association avec l'exposition chronique interne à l'uranium et sur le rôle des facteurs de risque autres que les radiations. Les auteurs ont réalisé une étude cas-témoin au sein d’une cohorte de travailleurs du secteur nucléaire français (entreprise AREVA à Pierrelatte), employés entre 1960 et 2005. Ils ont estimé les risques de CSD en tenant compte des principaux facteurs de risque (tabagisme, tension artérielle, indice de masse corporelle, cholestérol total et glycémie) et de la dose de rayonnement gamme externe. L'étude comprenait 102 cas de décès dus aux CSD et 416 témoins appariés individuellement en fonction de l'âge, du sexe, de la cohorte de naissance et du statut socioprofessionnel. L'information sur les facteurs de risque des CSD a été recueillie à partir des dossiers médicaux du travail. Les doses absorbées par organe ont été estimées à l'aide de données de biosurveillance, en tenant compte du régime d'exposition et des propriétés physico-chimiques de l'uranium. Le rayonnement gamma externe a été mesuré à l'aide de badges dosimètres individuels. L'analyse a été effectuée au moyen d'une régression logistique conditionnelle. Les travailleurs ont été exposés à de très faibles doses de rayonnement. Une association positive mais imprécise a été observée. Les résultats obtenus après ajustement suggèrent que l'exposition à l'uranium pourrait être un facteur de risque indépendant des CSD. De futures études devraient porter sur les incertitudes associées à l'estimation de la dose interne d'uranium et devraient analyser la voie biologique des CSD après une exposition prolongée à de faibles doses de rayonnement interne.