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Cancer and non-cancer mortality among French uranium cycle workers : the TRACY cohort.
(Mortalité par cancer ou non chez des travailleurs français du cycle de l’uranium : cohorte TRACY).
Article
Publié dans : BMJ Open, Royaume-Uni, vol. 6, n° 4, 2016, 10 p., ill., bibliogr. (En anglais)
Les effets sur la santé de la contamination interne par des radionucléides, et en particulier par l’uranium, sont mal caractérisés. De nouvelles cohortes de travailleurs de l’uranium sont nécessaires pour mieux examiner ces effets. Cet article analyse le profil de mortalité de la cohorte française des travailleurs du cycle de l’uranium. Il prend en compte la mortalité par cancer et autres causes. La cohorte inclut des travailleurs employés au moins 6 mois entre 1958 et 2006 dans les compagnies françaises impliquées dans la production de combustible nucléaire. Le statut vital et les causes de décès ont été recueillis à partir des registres nationaux. Les travailleurs ont été suivis du 1er janvier 1968 au 31 décembre 2008. Les taux de mortalité standardisés (SMR) ont été calculés à partir des taux de mortalité de la population générale. 12 649 travailleurs ont été inclus dans l’étude (88 % d’hommes). La durée moyenne de suivi était de 27 ans et l’âge moyen à la fil de l’étude était de 60 ans. De larges déficits de mortalité ont été observés pour les causes non cancéreuses de décès telles que les pathologies respiratoires non cancéreuses et circulatoires. Un déficit de mortalité de moindre importance a également été observé pour tous les cancers combinés. Seuls, les mésothéliomes pleuraux étaient en excès. En conclusion, un effet du travailleur en bonne santé est observé dans cette nouvelle cohorte de travailleurs du cycle de l’uranium. Le recueil d’informations individuelles sur l’exposition interne à l’uranium ainsi qu’à d’autres facteurs de risque est en cours, pour permettre la recherche des risques liés à l’uranium.