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Psychological well-being and workability in child abuse investigators.
(Bien-être psychologique et aptitude au travail des enquêteurs sur les violences dont sont victimes les enfants).
Article
Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 68, n° 3, avril 2018, pp. 165-170, ill., bibliogr. (En anglais)
Le fait de travailler avec les victimes et les auteurs de violence envers les enfants peut avoir des répercussions sur la santé et le bien-être des policiers. Le but de cette étude était d’identifier les effets de la fonction, de la capacité de travail, du sexe et d'une expérience personnelle de violences envers les enfants sur les symptômes d'anxiété, de dépression et de traumatisme primaire et secondaire chez les enquêteurs sur les violences envers les enfants (CAI). Des questionnaires ont été envoyés aux policiers et autres personnels travaillant dans le domaine de la protection de l'enfance dans sept services de police. La surveillance a été effectuée en ligne et les données ont été chiffrées et anonymisées. Quatre-vingt-deux pour cent des 2 798 CAI ont renvoyé le questionnaire. Les résultats ont montré une relation statistiquement significative entre les quatre symptômes cliniques et l'aptitude au travail, entre la fonction et le traumatisme primaire, et entre l'anxiété, la dépression, le traumatisme primaire et l'aptitude au travail et les scores d’expériences négatives vécues dans l’enfance (ACE). L'analyse de régression a montré que l’aptitude au travail, la fonction et les scores ACE expliquent entre 12 et 23 % de la variance. Il existait des différences selon le sexe, les femmes ayant des niveaux plus élevés de symptômes ; cependant, l'ampleur de l'effet et la signification clinique étaient négligeables sauf pour les scores de traumatismes primaires. En conclusion, le suivi psychologique peut constituer une source importante de données probantes pour les praticiens en santé au travail qui surveillent les CAI en les informant des facteurs qui pourraient être pris en compte dans l’orientation, la formation, le soutien et le maintien en poste des agents et du personnel. Le suivi psychologique peut aussi aider la direction de la police à trouver des moyens de surveiller l'efficacité et le bien-être à long terme des CAI.