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Interactions between occupational exposure to extremely low frequency magnetic fields and chemicals for brain tumour risk in the INTEROCC study.
(Interactions entre l'exposition professionnelle aux champs magnétiques de très basse fréquence et aux produits chimiques pour le risque de tumeur cérébrale dans l'étude INTEROCC).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 74, n° 11, novembre 2017, pp. 802-809 ill., bibliogr. (En anglais)
En l'absence de preuves évidentes des effets possibles des expositions chimiques professionnelles sur l'étiologie des tumeurs cérébrales, il est intéressant d'explorer l'hypothèse selon laquelle ces expositions pourraient agir sur le risque de tumeur cérébrale en interaction avec l'exposition professionnelle aux champs magnétiques à très basse fréquence (ELF). INTEROCC est une étude cas-témoins basée sur la population et couvrant sept pays (Australie, Canada, France, Allemagne, Israël, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni). Elle est issue de l'étude INTERPHONE de plus grande ampleur. Les cas incidents de gliome et de méningiome primaires ont été vérifiés de 2000 à 2004. Les intitulés d'emploi ont été codés dans les classifications professionnelles internationales standards, et les estimations de l'exposition aux ELF et aux produits chimiques ont été attribuées en fonction de matrices emploi-exposition. Des indicateurs dichotomiques de l'ELF cumulé (> 49e contre < 50e percentile, fenêtre de temps d'exposition de 1 à 4 ans) et des expositions chimiques (toujours contre jamais, période de 5 ans) ont été créés. L'interaction a été évaluée à la fois sur les échelles additive et multiplicative. 1 939 cas de gliomes, 1 822 cas de méningiomes et 5 404 témoins ont été inclus dans l'analyse, en utilisant une régression logistique conditionnelle. Aucune preuve évidente d'interactions entre les ELF et l'une des expositions chimiques évaluées pour le risque de gliome ou de méningiome n'a été observée. Pour le gliome, les sujets du groupe faiblement exposé aux ELF/métal présentaient un risque plus faible que ne le laissaient prévoir les effets marginaux. Les résultats étaient similaires en fonction des différentes fenêtres de temps d'exposition, des seuils d'exposition ou des analyses uniquement chez les personnes exposées. En conclusion, il n'y avait aucune évidence claire pour les interactions entre les expositions professionnelles aux ELF et aux produits chimiques en lien avec le risque observé de gliome ou de méningiome. Des recherches plus poussées avec des estimations plus fines des expositions professionnelles sont recommandées.