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Fatigue and on-duty injury among police officers : the BCOPS study.
(Fatigue ressentie par des officiers de police et blessures subies dans l’exercice de leur fonction : étude BCOPS).
Article
Publié dans : Journal of Safety Research, Etats-Unis, vol. 60, février 2017, pp. 43-51, ill., bibliogr. (En anglais)
La fonction de policier implique des dangers physiques et psychologiques intrinsèques ainsi que des facteurs de stress professionnel qui peuvent entraîner une fatigue chronique. Si les comptes rendus sur les événements indésirables associés à la fatigue des officiers de police ne sont pas rares, la littérature sur le lien de causalité entre la fatigue chronique ressentie par les officiers de police et les blessures qu’ils subissent dans l’exercice de leur fonction est limitée. Des officiers de police ont participé à l’étude sur le stress cardiovasculaire professionnel chez les forces de police de Buffalo (BCOPS). Un questionnaire en 10 points visant à évaluer si les officiers de police se sentaient généralement fatigués ou en forme, indépendamment des heures de sommeil ou de la charge de travail, leur a été remis. Le questionnaire était composé de cinq questions formulées de manière positive, visant à mesurer leur sensation de vigueur/de forme physique, et de cinq questions formulées de manière négative, visant à mesurer leur sensation de fatigue. Près de 40 % des officiers de police ont déclaré qu’ils se sentaient épuisés. La prévalence globale des blessures subies dans l’exercice de leur fonction au cours de l’année écoulée était de 23,9 %. La prévalence des blessures n’a cessé d’augmenter de manière significative, comme le montrent les terciles du score total de fatigue (19,6 %, 21,7 % et 30,8 %). Après prise en compte des variables de confusion potentielles, une augmentation de 5 unités du score total de fatigue a entraîné une augmentation de 12 % de la prévalence des blessures, ce qui est peu significatif. Une augmentation de 5 unités du score de fatigue aux questions formulées de manière positive a entraîné une augmentation de 33 % de la prévalence des blessures. En conclusion, la prévalence des blessures non mortelles sur le lieu de travail est significativement plus élevée chez les officiers de police qui ne se sentent pas plein d’énergie, de vigueur, d’alerte ou d’entrain que chez leurs confrères. Avec des données prospectives supplémentaires, les interventions sur le lieu de travail conçues pour améliorer la forme physique permettent de réduire la sensation de fatigue et donc de prévenir les blessures au travail.