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Gender-specific association between night-work exposure and type-2 diabetes : results from longitudinal study of adult health, ELSA-Brasil.
(Association liée au sexe entre travail de nuit et diabète de type 2 : résultats d’une étude longitudinale portant sur la santé des adultes, ELSA-Brasil).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 41, n° 6, novembre 2015, pp. 569-578, ill., bibliogr. (En anglais)
Le diabète est une maladie multifactorielle dont la prévalence augmente. La littérature suggère qu’il y aurait un impact du travail de nuit sur les paramètres métaboliques, pourtant la relation avec le diabète reste obscure. Le but de cette étude était d’examiner les associations propres à chaque sexe entre travail de nuit et diabète de type 2 (DM2) ou baisse de la tolérance au glucose (IGT) en utilisant les données initiales de l’étude brésilienne ELSA-Brasil (Brazilian Longitudinal Study of Adult Health). La cohorte incluait 15 105 fonctionnaires, âgés de 35 à 74 ans. Les évaluations initiales comprenaient des mesures cliniques et de laboratoires et des entretiens sur les caractéristiques sociodémographiques, professionnelles et sanitaires. Dans l’échantillon initial (n = 14 427), 19,6 % étaient classés comme ayant un DM2 et 20,5 % une IGT. L’âge moyen était de 52,1 ans (SD 9,1). Au total, 2 041 participants travaillaient de nuit depuis 1 à 20 ans et 687 depuis plus de 20 ans. Parmi les femmes exposées au travail de nuit pendant plus de 20 ans, comparées à celles qui ne travaillaient pas de nuit, et en tenant compte des facteurs de confusion potentiels, incluant l’obésité, le rapport de cotes (OR) obtenu par régression logistique multinomiale pour le DM2 et la IGT étaient respectivement de 1,42 (intervalle de confiance IC 95 % 1,39–1,45) et 0,96 (IC 95 % 0,94-0,99). Parmi les hommes exposés au travail de nuit pendant plus de 20 ans, comparés à ceux qui ne travaillaient pas de nuit, les OR pour le DM2 et la IGT étaient respectivement de 1,06 ( IC 95 % 1,04-1,08) et 0,99 (IC 95 % 0,98-1,01). En conclusion, l’association entre nombre d’années de travail de nuit et diabète est plus forte chez les femmes que chez les hommes. Des études longitudinales à partir de l’étude ELSA-Brasil pourraient permettre de corroborer ou réfuter ces résultats.