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Workplace violence against nurses in Chinese hospitals : a cross-sectional survey.
(Violences en milieu de travail contre des personnels infirmiers dans les hôpitaux chinois : étude transversale).
Article
Publié dans : BMJ Open, (e-revue), Royaume-Uni, vol. 5, n° 3, 2015, 9 p., ill. (En anglais)
Le but de cette étude était de déterminer la prévalence des violences perpétuées en milieu de travail auxquelles ont dû faire face des personnels infirmiers chinois, d’identifier les facteurs de risque et de fournir une base pour de futures interventions ciblées. Il s’agissait d’une enquête transversale menée dans le Heilongjiang, une province du nord est de la Chine. 588 personnels infirmiers au total ont fourni des données. Parmi eux, 12 ont été interrogés en détail, ainsi que 7 personnels administratifs et 6 officiels de santé. Au total, 7,8 % des personnels infirmiers ont signalé des expériences d’agressions physiques et 71,9 % des violences non physiques au cours de l’année précédente. Les auteurs des violences étaient des patients ou faisaient partie de leur entourage (respectivement 93,5 % et 82 %), et 24 % des personnels infirmiers avaient subi des violences non physiques de la part des gangs Yi Nao (ciblant particulièrement les hôpitaux). Les personnels infirmiers inexpérimentés avaient tendance à signaler plus d’agressions physiques (13,2 %) ou non physiques (89,5 %) que les personnels plus aguerris. Les personnels infirmiers diplômés avaient plus tendance à ressentir et signaler des violences non physiques (84,6 %). Les personnels infirmiers qui travaillaient en postes alternants avaient 3,668 fois (IC 95 % 1,275 à 10,554) plus de probabilité de connaitre des violences physiques, et 1,777 fois (IC 95 % 1,123 à 2,792) plus d'éventualité de connaitre des violences non physiques par rapport aux personnels infirmiers qui travaillaient de jour. Des niveaux plus élevés d’anxiété vis-à-vis des violences en milieu de travail et de l’organisation du travail étaient associés aux violences. Les sujets interrogés ressentaient les charges financières, les résultats thérapeutiques non satisfaisants, et les défauts de communication comme des facteurs agissant sur les violences au travail. En conclusion, des formations devraient cibler les groupes à haut risque afin de réduire les violences au travail. Une plus grande attention de la part du public et des décideurs est nécessaire pour développer des stratégies de contrôle efficaces, au niveau individuel, hospitalier et national.