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Work and non-work stressors, psychological distress and obesity : evidence from a 14-year study on Canadian workers.
(Facteurs professionnels et non professionnels de stress, détresse psychologique et obésité : données probantes provenant d’une étude de 14 ans portant sur les travailleurs canadiens).
Article
Publié dans : BMJ Open, (e-revue), Royaume-Uni, vol. 5, n° 3, 2015, 12 p., ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude longitudinale était d’évaluer la contribution des facteurs individuels, professionnels et non professionnels de risque d’obésité vis-à-vis des différences liées au sexe, et de clarifier le rôle d’intermédiaire que joue la détresse psychologique en utilisant l’enquête nationale canadienne sur la santé (NPHS), de 1994 à 2008. L’enquête NPHS est une étude de cohorte longitudinale aléatoire avec des entretiens menés dans la population adulte canadienne de 18 à 67 ans. 5 925 travailleurs non obèses ont participé au cycle 1 (49 % étaient des femmes). L’obésité a été évaluée en utilisant l’indice de masse corporelle (IMC), avec un seuil IMC > 30 kg/m2. L’IMC était corrigé conformément aux recommandations de Connor Gorber et al pour tenir compte du biais lié au sexe dans les réponses. Parmi les caractéristiques du travail évaluées, seul le pouvoir décisionnel était associé à l’obésité chez les femmes mais pas chez les hommes. Vivre en couple, les contraintes liées aux enfants, la consommation de médicaments psychotropes, l’hypertension, l’inactivité physique et une détresse psychologique peu élevée étaient des facteurs de risque d’obésité, mais n’étaient pas liés au sexe. Globalement, la détresse psychologique n’avait pas d’effet sur les associations entre facteurs de risque professionnels et obésité. En conclusion, cette étude suggère que les femmes et les hommes sont peu différents en ce qui concerne le rôle prédicteur des facteurs professionnels, non professionnels et individuels sur l’obésité. Cependant, chez les femmes, le niveau de pouvoir décisionnel est associé à un plus faible risque d’obésité. De plus, la détresse psychologique ne joue pas de rôle dans la contribution des facteurs professionnels et semble en fait, contrairement à ce que l’on attendait, diminuer le risque d’obésité lorsque les facteurs individuels, non professionnels et professionnels sont pris en compte.