Méthodes d’évaluation de la perception des signaux de danger : influence des atteintes auditives et du port de protecteur auditif.


Communication présentée à : CFA 2014. 12e Congrès français d'acoustique. Poitiers, 22-25 avril 2014.


Acte congres

ARZ J.P. | GETTLIFFE J.P. | GRIMAULT N.

Edition : Université de Poitiers (15 rue de l'Hôtel Dieu, TSA 71117, 86073 Poitiers Cedex 9), 2014, 7 p., ill., bibliogr.


En milieu industriel bruyant, la perception de signaux acoustiques indiquant un danger est impérative pour assurer la sécurité des travailleurs. Dans la pratique, la perception d’un signal de danger ne dépend pas que des niveaux et spectres respectifs du signal et du bruit ambiant. Elle dépend également d’autres paramètres dont le statut auditif des salariés (pertes et sélectivité fréquentielle) et, dans le cas du port d’un protecteur auditif, de ses affaiblissements en fonction de la fréquence. Pour déterminer, dans un bruit ambiant donné, quel est le niveau nécessaire d’un signal de danger pour qu’il soit entendu, on utilise deux approches complémentaires. La première approche, subjective, consiste à mesurer les seuils de détection du signal sur un panel de sujets grâce à des tests auditifs (détermination de la fonction psychométrique grâce à la méthode des stimuli constants). La seconde approche, objective, est de calculer les seuils masqués grâce à un modèle psychoacoustique. L’intérêt de cette approche est qu’elle permet d’étudier à la fois séparément et de manière combinée l’influence des différents paramètres sur la perception des signaux. Dans le cadre d’une collaboration avec la SNCF (services de prévention et de médecine du travail) et l’Agence d’Essai Ferroviaire, les résultats donnés par ces deux approches ont été comparés dans plusieurs situations sonores ferroviaires et pour différents types de protecteurs auditifs. Ces résultats seront complétés par des simulations sonores. Il s’agira de réaliser d’autres tests auditifs en utilisant des signaux audio qui auront été préalablement modifiés de manière à reproduire l’influence des différents paramètres étudiés (affaiblissements du protecteur et atteintes auditives). En se basant sur ces simulations sonores, l’objectif à terme est de pouvoir choisir le protecteur auditif le plus approprié grâce à des écoutes comparatives, ou de valider ce choix en prenant aussi en compte l’effet des atteintes auditives d’un individu.

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