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Health beliefs, low mood, and somatizing tendency : contribution to incidence and persistence of musculoskeletal pain with and without reported disability.
(Convictions en matière de santé, humeur dépressive, et tendance à la somatisation : contribution à l’incidence et à la persistance des douleurs musculosquelettiques avec et sans incapacité déclarée).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 39, n° 6, novembre 2013, pp. 589-598, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était de rechercher si les associations des facteurs de risque psychosociaux avec l’incidence et la persistance des douleurs musculosquelettiques diffèrent selon que les douleurs sont invalidantes ou non. Au sein de l’étude internationale CUPID (Cultural and Psychosocial Influences in Disability), 1 105 personnels infirmiers et employés de bureau espagnols ont été interrogés au départ sur leurs convictions en matière de santé concernant les douleurs, la santé mentale, et la tendance à somatiser. Les douleurs musculosquelettiques au cours des derniers mois touchant 10 régions anatomiques (dos, cou, épaules, coudes, poignets/mains, et genoux) ont été évaluées initialement et un an après. Les douleurs étaient qualifiées d’invalidantes si elles rendaient au moins une des activités quotidiennes spécifiques difficile ou impossible. Une modélisation par régression logistique multinomiale et multiniveaux a été utilisée pour explorer les associations des facteurs de risque initiaux avec les problèmes douloureux au cours du suivi, en fonction de l’état de douleur initial. 971 des participants (87,9 %) ont été au bout du suivi. Parmi les régions anatomiques qui ne présentaient pas de douleurs initialement, l’apparition de douleurs musculosquelettiques invalidantes était prédite par des opinions pessimistes sur le pronostic des douleurs (rapport de cotes OR 1,5 et intervalle de confiance IC à 95 % de 1,0 à 2,1), une mauvaise santé mentale (OR 2,0 ; IC 95 % 1,3-3,0), et une tendance à somatiser (OR 4,0 ; IC 95 % 2,5-6,4). Des convictions négatives sur le pronostic étaient également associées au passage de douleurs non invalidantes à douleurs invalidantes (OR 2,5 ; IC 95 % 1,2-5,5), ce qui était déjà observé initialement. Les associations avec les douleurs non invalidantes étaient plus faibles et moins cohérentes. En conclusion, ces résultats suggèrent que les facteurs de risque psychologiques établis sont plus reliés à l’incapacité résultant des douleurs musculosquelettiques qu’aux douleurs proprement dites.