0 avis
Implants cardiaques et interférences électromagnétiques.
Article
Publié dans : REE. Revue de l'électricité et de l'électronique, n° 5, 2012, pp. 44-51, ill., bibliogr.
Les sources de champs électromagnétiques les plus intenses se rencontrent dans le milieu professionnel. Il est important de s'assurer de la compatibilité d'un matériel médical implanté avec les conditions d'exposition rencontrées. Les champs électromagnétiques peuvent en effet perturber le fonctionnement des implants médicaux actifs (stimulateurs cardiaques ou défibrillateurs automatiques implantés), avec un risque potentiellement vital pour la personne. En France, c'est le médecin du travail qui est chargé de définir l'aptitude d'un travailleur à son poste. Dans le cas d'un travailleur porteur d'un défibrillateur implanté (DAI), cette décision d'aptitude peut être délicate à prendre en raison des conditions de travail et des expositions rencontrées. Si de nombreuses données sont disponibles pour les stimulateurs cardiaques, il existe peu de données dans la littérature pour les DAI. Une procédure de précaution est recommandée pour l'évaluation du risque pour un travailleur implanté, particulièrement avec un DAI. Une démarche d'évaluation du risque a été proposée afin d'aider le médecin du travail dans sa prise de décision. Elle a été publiée en 2008 et reprise par les préventeurs des CARSAT (Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail) et par l'INRS. Cet article présente deux exemples d'application de cette méthode : le premier concerne les postes de transformation moyenne tension/basse tension (HTA/BT), avec une exposition au champ magnétique à 50 Hz ; le deuxième concerne les télécommunications, avec une exposition à des radiofréquences émises par les systèmes de communication dans les véhicules des pompiers, dans la bande de 400 MHz.