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Le pouvoir d’agir à l’épreuve de la souffrance au travail : émotions, recherche et construction de sens.
Article
Publié dans : Psychologie du travail et des organisations, vol. 18, n° 1, mars 2012, pp. 81-95, bibliogr.
Le travail peut être un lieu de personnalisation et de création quand les sujets trouvent à y faire valoir et développer ce qu’ils font, valorisent, projettent ou ont acquis dans leurs autres domaines de vie. La souffrance au travail, au contraire, enferme la personne dans une boucle de causalité récursive où amputation du pouvoir d’agir et perte de sens vont de pair dans un processus de séparation de l’expérience de travail d’avec les autres expériences du sujet. Les auteurs formulent l’hypothèse selon laquelle l’émotion, appréhendée comme moteur de la recherche de sens et vecteur de l’inter-signification des conduites, constitue un levier pour la réappropriation d’une identité d’ « homme capable » (Ricoeur, 2004). Une recherche-action menée dans le cadre de la consultation Souffrance au travail du CHU Purpan à Toulouse et basée sur la mise en place et la comparaison de deux groupes d’analyse des situations de travail, examine ces propositions sur les plans individuel et collectif.