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Genèse et significations des conduites d’hypertravail : enjeux de personnalisation.
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Publié dans : Nouvelle revue de psychosociologie, n° 22, automne 2016, pp. 35-50, bibliogr.
S’interroger sur la figure d’un sujet « pluriel » pour les personnes qui adoptent des conduites d’hypertravail (c’est-à-dire qui s’investissent fortement et volontairement au travail au risque de sacrifier leurs autres activités de vie) peut paraître, de prime abord, antinomique. Pourtant, l’idée qu’il est utile d’abandonner le domaine du travail pour comprendre les conduites d’hypertravail semble s’imposer dans ce champ de recherche. La recherche présentée dans cet article questionne la genèse et les significations des conduites d’hypertravail. Les résultats tirés de 34 entretiens réalisés auprès de salariés de services informatiques et du multimédia mettent en évidence trois figures de l’hypertravail caractérisées par des modes spécifiques d’articulation des sphères de vie : mettre sa vie personnelle au service de sa vie professionnelle pour soutenir l’idée du « grand travailleur » ; faire fusionner la vie hors travail et la vie professionnelle dans une dynamique de suraffiliation organisationnelle ; revaloriser la vie hors travail pour supporter le travail et ses contraintes. La question des enjeux de personnalisation engagés dans ces dynamiques de fort investissement temporel au travail est posée.
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