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Cohort mortality study of workers at seven beryllium processing plants : update and associations with cumulative and maximum exposure.
(Etude de cohorte sur la mortalité des travailleurs de sept usines de transformation du béryllium : mise à jour et associations avec l'exposition cumulée et maximale).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 68, n° 5, mai 2011, pp. 345-353, ill., bibliogr. (En anglais)
Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer les causes de mortalité des travailleurs de 7 usines de transformation du béryllium et d’estimer les associations entre le risque de mortalité et l’exposition au béryllium. Au total, 9 199 travailleurs ont été suivis entre 1940 et 2005. Les ratios de mortalité standardisés (SMR) ont été estimés, en comparant le groupe de travailleurs à la population américaine pour les cancers du poumon, du système nerveux et des voies urinaires, les maladies pulmonaires obstructives chroniques (BPCO), les maladies rénales chroniques, et les pathologies reliées à une bérylliose chronique (pneumoconioses autres que l’asbestose et la silicose) et au cœur pulmonaire (maladies des artères, des veines, et de la circulation pulmonaire). Les associations avec l’exposition maximale et cumulée ont été calculées pour un sous-ensemble de travailleurs. Les résultats ont montré que le risque de mortalité était plus élevé dans la cohorte par rapport à la population témoin, pour le cancer du poumon (SMR : 1,17 ; IC 95 % : 1,08 à 1,28), la BPCO (SMR : 1,23, IC 95 % : 1,13 à 1,32), et pour les pathologies reliées à une bérylliose chronique (SMR : 7,80; IC 95 % : 6,26 à 9,60) et au cœur pulmonaire (SMR : 1,17, IC 95 % : 1,08 à 1,26). Les taux de mortalité pour la plupart des maladies observées augmentaient avec la durée de l’emploi. Pour les pathologies reliées à une bérylliose chronique, les taux étaient sensiblement élevés par rapport à la population américaine dans tous les groupes d'exposition. Les travailleurs dont l'exposition maximale au béryllium était supérieure ou égale à 10 microgrammes/m3 avaient plus de risque de mortalité par cancer du poumon, cancer des voies urinaires, BPCO et pathologies reliées au cœur pulmonaire, que les travailleurs ayant une faible exposition. Des tendances positives significatives ont été trouvées avec l'exposition cumulée pour les cancers du système nerveux (p = 0,0006) et, lorsque les travailleurs à court terme étaient exclus, le cancer du poumon (p = 0,01), le cancer des voies urinaires (p = 0,003) et la BPCO (p <0,0001). En conclusion, cette étude a montré que le cancer du poumon, la bérylliose chronique, les maladies pulmonaires obstructives chroniques, les cancers du système nerveux et des voies urinaires peuvent être liés à l’exposition au béryllium. Le tabagisme et l’exposition à d’autres cancérogènes du poumon ne semblent pas à même d’expliquer ces augmentations.