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Occupational immediate-type asthma and rhinitis due to rhodium salts.
(Asthme et rhinite professionnels de type immédiat, dus aux sels de rhodium).
Article
Publié dans : American Journal of Industrial Medicine, Etats-Unis, vol. 53, n° 1, janvier 2010, pp. 42-46, ill., bibliogr. (En anglais)
Le cas rapporté ici est celui d’un opérateur de plaquage par galvanoplastie de 27 ans, atopique (rhume des foins pendant l’adolescence), mais n’ayant pas présenté de symptômes allergiques depuis plusieurs années. Il travaillait depuis 2002 à la préparation de bains d’électrolyse, contenant des sels de rhodium (sulfates, phosphates, chlorures et autres) et des sels d’or ; il était aussi en contact avec des sels de platine, mais seulement une fois par mois. Environ trois ans plus tard, sont apparus des essoufflements et des rhinorrhées avec éternuements. Ces symptômes se sont développés occasionnellement, pas toujours après contact avec les sels de rhodium (chauffés à 40°C), et jamais après contact avec les sels de platine (utilisés à température ambiante). Une évaluation médicale en janvier 2007 a rapporté une réaction bronchique positive de type immédiat suite à l’inhalation de sulfate de rhodium chauffé au poste de travail de l’opérateur. Fin 2007, l’opérateur est muté dans un autre département, où il manipule encore mais seulement une fois par semaine des sels de rhodium, il continue à avoir des épisodes d’essoufflement et d’écoulement nasal, bien qu’il travaille sous hotte et qu’il dispose d’un équipement de protection respiratoire. Des prick tests cutanés et des tests de provocation bronchique pratiqués avec des sels de sodium et chlorure de rhodium (Na3RhCl6) et de platine (Na2PtCl6) se sont révélés positifs pour les 2 sels métalliques ; toutefois la sensibilité au sel de rhodium est beaucoup plus grande que pour le sel de platine, les concentrations molaires différant d’un facteur de 256 pour les prick tests et d’un facteur 16 pour les provocations bronchiques. Dans cette observation, le diagnostic d’allergie au chlorure de rhodium a été établi, il en est probablement de même pour les autres sels de rhodium, les réactions aux sels de platine pouvant être interprétées comme une réaction croisée ou une co-sensibilisation. En conclusion, les sels de rhodium devraient être considérés comme des allergènes de type immédiat en milieu professionnel.