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Occupational pesticide use and self-reported olfactory impairment in US farmers.
(Utilisation professionnelle de pesticides et altération olfactive autodéclarée chez les agriculteurs américains).
Article
Est Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, vol.78 n°3, mars 2021, pp.179-191, complément 25 p., ill., bibliogr.
L'exposition aux pesticides peut altérer l'olfaction, mais les preuves empiriques sont limitées. Les auteurs ont examiné les associations entre l'utilisation professionnelle de 50 pesticides spécifiques et l'altération de l’odorat, toutes deux autodéclarées, parmi 20 409 participants à l'Agricultural Health Study, une cohorte prospective de travailleurs chargés de l’épandage de pesticides (principalement des agriculteurs, 97% d'hommes). Ils ont utilisé des modèles de régression logistique pour estimer les odds ratios (OR) et les intervalles de confiance à 95 % pour les associations entre l'utilisation de pesticides au moment de l'inscription (1993-1997) et les troubles olfactifs déclarés deux décennies plus tard (2013-2016), en ajustant les covariables de base. Environ 10 % des participants ont déclaré des troubles olfactifs. Les jours cumulés d'utilisation de tout pesticide au moment de l'inscription étaient associés à une probabilité plus élevée de déclarer une altération olfactive. Dans les analyses de 50 pesticides spécifiques, l'utilisation de 12 pesticides a été associée à une probabilité plus élevée de trouble olfactif par rapport à une utilisation jamais effectuée, dont deux insecticides organochlorés (dichlorodiphényltrichloroéthane et lindane), deux insecticides organophosphorés (diazinon et malathion), la perméthrine, le fongicide captane et six herbicides (glyphosate, distillats de pétrole, acide 2,4-dichlorophénoxyacétique, acide 2,4,5-trichlorophénoxyacétique et métribuzine), bien que nombre d'entre eux ne présentaient pas de schémas exposition-réponse clairs. Dans l'ensemble, des associations ont été trouvées entre les pesticides et les troubles olfactifs, impliquant de nombreux pesticides et couvrant plusieurs familles de pesticides, ce qui suggère que les pesticides pourraient affecter l’odorat par de multiples voies. De futures études épidémiologiques avec des mesures objectives de l’odorat sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
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