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Styrene alters potassium endolymphatic concentration in a model of cultured utricle explants.
(Evaluation de la vestibulotoxicité du styrène sur des explants d’utricules en culture).
Article
Est Publié dans : Toxicology in Vitro, vol.67 septembre 2020, 10 p., ill., bibliogr.
Le styrène est encore largement utilisé dans l’industrie malgré ses propriétés neurotoxiques et ototoxiques bien documentées. Bien que ses effets sur la cochlée aient été bien étudiés chez l’animal, aucune étude n’a montré l’impact de ce composé industriel sur le récepteur vestibulaire périphérique. Cependant, plusieurs études épidémiologiques et expérimentales, réalisées chez l’animal, ont montré des effets néfastes du styrène sur le système de l’équilibre. Le but de cette étude est d’évaluer la vestibulotoxicité du styrène en utilisant des « cystes », sphères gonflées remplies d’un liquide riche en potassium et de composition chimique proche de celle de l’endolymphe, obtenus à partir de rats nouveau-nés et cultivés dans un milieu tridimensionnel. Dans ce modèle in vitro, l’homéostasie du K+ est liée à la fonctionnalité des cellules sécrétrices et sensorielles, respectivement impliquées dans l’influx et dans l’efflux du K+. La concentration potassique, mesurée à l’aide d’une microélectrode sélective aux ions K+ peut donc être utilisée comme biomarqueur fonctionnel de l’épithélium vestibulaire. Les résultats de cette étude montrent, pour la première fois, que le styrène peut déréguler la concentration de K+ dans l’espace endolymphatique et ainsi altérer la fonctionnalité du récepteur vestibulaire.
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