Multicohort study of change in job strain, poor mental health and incident cardiometabolic disease.


(Etude multicohorte sur l’évolution du stress au travail, la mauvaise santé psychique et l'incidence des maladies cardiovasculaires et métaboliques).


Article

MAGNUSSON HANSON L.L. | ROD N.H. | VAHTERA J. | PERISTERA P. | ET COLL.

Est Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, vol.76 n°11, novembre 2019, pp.785-792, ill., bibliogr.

Plusieurs études récentes à grande échelle ont indiqué une association prospective entre le stress au travail et les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète. Le stress au travail est également associé à une mauvaise santé psychique, un facteur de risque de maladies cardiovasculaires et métaboliques. Cette étude examine les relations prospectives entre l’évolution du stress au travail, une mauvaise santé psychique et les maladies cardiovasculaires et métaboliques, et si une mauvaise santé psychique est un médiateur potentiel de la relation entre le stress au travail et les maladies cardiovasculaires et métaboliques. Les auteurs ont utilisé les données de cinq études de cohortes provenant d'Australie, de Finlande, de Suède et du Royaume-Uni (47 757 hommes et femmes). Ils ont utilisé les données sur le stress au travail à l’aide de deux mesures à 5 ans d’intervalle (temps 1 (T1) et temps 2 (T2)) pour définir l'augmentation ou la diminution du stress au travail. Une mauvaise santé psychique au T2 a été considérée comme un médiateur potentiel des maladies cardiovasculaires et métaboliques incidentes, dont le diabète, après le T2 pendant une moyenne de 5 à 18 ans. Une augmentation du stress au travail a été associée à une mauvaise santé psychique (rapports de risque RR : 1,56), et une diminution du stress au travail a été associée à un risque plus faible chez les femmes (RR 0,70). Toutefois, on n'a pas observé de lien clair entre une mauvaise santé psychique et l'incidence de maladies cardiovasculaires et métaboliques (RR 1,08), ni entre l'augmentation (RR 1,01) et la diminution (RR 1,08) du stress au travail et des maladies cardiovasculaires et métaboliques. Les résultats ne confirment pas que l’évolution du stress au travail est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires et métaboliques et n'appuient pas l'hypothèse d'une mauvaise santé psychique comme médiateur.

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