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Paid and unpaid working hours among Swedish men and women in relation to depressive symptom trajectories : results from four waves of the Swedish Longitudinal Occupational Survey of Health.
(Heures de travail rémunérées et non rémunérées chez des femmes et des hommes suédois liées aux trajectoires des symptômes dépressifs : résultats de quatre vagues de l'enquête longitudinale suédoise sur la santé au travail).
Article
Publié dans : BMJ Open, Royaume-Uni, vol. 8, n° 6, juin 2018, 10 p. ill., bibliogr. (En anglais)
Les horaires de travail prolongés et le travail non rémunéré sont de possibles facteurs de risque de symptômes dépressifs. Cependant, on sait peu de choses sur la façon dont les horaires de travail influencent l’évolution des symptômes dépressifs. Cette étude examine l’influence des heures de travail rémunérées, non rémunérées et du nombre total d’heures de travail sur l’évolution des symptômes dépressifs. L'étude était basée sur les données de quatre vagues de l'enquête longitudinale suédoise sur la santé au travail (SLOSH) entre 2008 et 2014. Une modélisation des trajectoires groupées a été appliquée afin d'identifier les trajectoires des symptômes dépressifs, et les heures de travail rémunérées et non rémunérées ainsi que le nombre total d'heures de travail ont été étudiés comme facteurs de risque. Six groupes de trajectoires ont été identifiés avec des symptômes : « très faibles et stables », « faibles et stables », « douteux et croissants », « élevés et décroissants », « modérés et décroissants » et « élevés et stables ». Plus de temps consacré au travail non rémunéré était associé aux trajectoires « faibles et stables » et « élevés et stables » par rapport au groupe « très faibles et stables ». De plus, un plus grand nombre total d'heures de travail était associé à une probabilité plus élevée d'avoir des symptômes « élevés et décroissants » et « élevés et stables », en tenant compte du sexe, de l'âge, de l'état civil et de l'état socioéconomique. Les résultats différaient toutefois quelque peu entre les hommes et les femmes. Un plus grand nombre d'heures de travail non rémunéré était plus clairement associé à des trajectoires symptomatiques plus élevées chez les femmes. Un plus grand nombre total d'heures de travail était associé à des symptômes « élevés et stables » chez les femmes seulement. En conclusion, cette étude confirme l'existence de schémas individuels hétérogènes des symptômes dépressifs au fil du temps au sein de la population active suédoise. Les résultats indiquent également qu'une plus grande charge de travail non rémunéré et des heures de travail totales plus longues, soit une double charge de travail rémunéré et non rémunéré, peut être associée à des trajectoires de symptômes dépressifs plus élevées, en particulier chez les femmes.