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Onze années de surveillance des AES à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris.
Article
Publié dans : Hygiènes, vol. 11, n° 2, mai 2003, pp. 108-111, ill., bibliogr.
Au cours de la période 1990-2000, une surveillance a porté sur les accidents d'exposition au sang (AES) parmi les personnels de l'AP-HP. 24 143 questionnaires standardisés ont été remplis par les médecins du travail au décours de chaque accident. D'après les résultats obtenus, les professionnels les plus exposés sont les infirmières (48 % des déclarations d'AES), les médecins et les étudiants en médecine (26 %). Entre 1995 et 2000, le taux d'incidence est passé chez les infirmières de 9,52 à 8,22 pour 100 équivalents temps pleins et pour l'ensemble des personnels paramédicaux de 4,10 à 3,97. L'évolution de la nature des accidents montre la prédominance persistante des piqûres et l'augmentation relative des projections. La fréquence des accidents percutanés les plus graves est en diminution : 69 % de blessures profondes en 1990 et 34 % en 2000 (p<0,001). La survenue d'accidents liés à des prélèvements a été divisée par deux. La recherche des sérologies VIH et VHC du patient-source s'est beaucoup développée. De plus, 99 % des victimes d'AES étaient protégées contre le VHB en 2000. Les taux de séroconversion VIH et VHC ont été estimés respectivement à 0,22 et 0,80 %. Parmi les facteurs de risque identifiés en 2000 figurent des éléments liés au contexte de travail (urgence, surcharge de travail, malade agité, etc.). Les efforts de formation et d'organisation du travail doivent donc être poursuivis parallèlement à la mise à disposition des matériels de sécurité.