Time control, catecholamines and back pain among young nurses.


(Maîtrise du temps dans le travail, catécholamines et lombalgie chez de jeunes infirmières).


Article

ELFERING A. | GREBNER S. | SEMMER N.K. | GERBER H.

Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 28, n° 6, décembre 2002, pp. 386-393, ill., bibliogr. (En anglais)

Dans les recherches sur le stress au travail, plusieurs aspects du contrôle que chacun peut exercer sur son travail sont pris en compte, tels que le choix du moment pour exécuter une tâche (maîtrise du temps) et de la méthode pour exécuter cette tâche (maîtrise de la méthode). Cette étude avait deux objectifs. D'abord, considérer la contribution des ressources et agents stressants professionnels au développement des lombalgies, au-delà du rôle des facteurs biomécaniques. Ensuite, essayer de savoir si les lombalgies sont liées à des concentrations élevées de catécholamines, en utilisant des modèles récents concernant le rôle du système adrénosympathétique dans les problèmes ostéomusculaires. 114 infirmières ont rempli un questionnaire au cours de leur première année d'activité et à nouveau un an plus tard. En plus, dans un sous groupe de 24 sujets étudié plus particulièrement pour le suivi, les catécholamines urinaires ont été évaluées en milieu de journée, avant la fin du travail, dans l'après-midi, et de la même façon pendant une journée de repos. Les événements quotidiens stressants et l'état quotidien de l'humeur étaient également enregistrés. En tenant compte des douleurs initiales, de la charge biomécanique de travail, et d'autres biais possibles, la maîtrise du temps au début de l'étude était un élément permettant de prévoir la présence de douleurs lombaires un an après. Dans le sous groupe, les taux d'épinéphrine et de norépinéphrine étaient plus élevés chez celles qui rapportaient des épisodes plus fréquents de lombalgies, les plus grandes différences étaient observées en fin de poste. De plus, le contrôle exercé sur les événements stressants au travail était plus faible dans ce groupe. En conclusion, la maîtrise du temps est un facteur de risque de lombalgie chez les infirmières en dehors du rôle de la charge physique de travail. Une faible maîtrise sur le travail peut augmenter l'activité du système adrénosympathétique qui semble jouer un rôle important dans l'apparition des douleurs ostéomusculaires.

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