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Exposition des travailleurs aux substances chimiques et aux agents biologiques dans les usines de biométhanisation des matières organiques putrescibles. Evaluation exploratoire.
Etude et rapport | R-1023
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2018, 82 p., ill., bibliogr.
L'exposition des travailleurs affectés aux activités de biométhanisation a fait l’objet de peu de publications scientifiques. L'objectif général de cette recherche est donc d'évaluer de manière exploratoire l’exposition de ces travailleurs. Plus spécifiquement, cette étude vise à détecter et à mesurer la présence et les concentrations des agents biologiques (micro-organismes pathogènes et totaux) et des substances chimiques dans l’air ambiant, à apprécier le risque potentiel pour la santé des travailleurs et à hiérarchiser les aires critiques en fonction des risques potentiels. Deux usines de biométhanisation de MOP ont participé à cette recherche. Des échantillons de l’air ambiant ont été prélevés et analysés pour déterminer les concentrations atmosphériques de gaz, de métaux, de composés organiques volatils (COV), de poussières et de bioaérosols présents en milieu de travail. De plus, la flore microbienne présente dans les échantillons d’air a été analysée par culture et par méthode moléculaire. En raison de la présence de marqueurs de risques biologiques pour la santé humaine, les genres Legionella et Mycobacterium et l’espèce Saccharopolyspora rectivirgula ont été ciblés comme indicateurs spécifiques de risque. Cette étude a permis de mettre en évidence un risque biologique alors qu’aucun risque chimique pour la santé des travailleurs n’a été rencontré. Le risque biologique est lié à une exposition des travailleurs à des concentrations de microorganismes dépassant les valeurs guides recommandées et ayant des dimensions respirables. De plus, les bioaérosols présents se sont révélés d’une grande biodiversité. Les concentrations de bioaérosols ont permis de hiérarchiser les aires de travail les plus critiques selon les risques biologiques auxquels les travailleurs sont exposés. Les concentrations de bioaérosols dans l’air ambiant des deux usines de biométhanisation exigent le port d'équipements de protection respiratoire et cutanée par les travailleurs.
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