Bronchoscopie en milieu hospitalier. Evaluation des expositions aux bioaérosols.


Etude et rapport | R-879

LAVOIE J. | MARCHAND G. | CLOUTIER Y. | BEAUDET Y. | ET COLL.

Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2015, 64 p., ill., bibliogr.


Lors des examens de bronchoscopie en milieu hospitalier, des aérosols provenant de la bouche et du nez du patient peuvent se retrouver en suspension dans l’air ambiant. Les aérosols produits peuvent contenir des microorganismes pathogènes, tels des mycobactéries, des bactéries, des virus et même des moisissures. Ces microorganismes peuvent également être aérosolisés lors du nettoyage des bronchoscopes effectué après l’examen. Selon la nature de ces microorganismes ou bioaérosols, ils peuvent persister assez longtemps dans l’air et potentiellement causer des infections chez les travailleurs exposés. L’objectif principal de cette recherche est de mesurer les concentrations des particules totales et biologiques lors des examens de bronchoscopie et du retraitement des bronchoscopes et de proposer, le cas échéant, des mesures préventives ou correctrices. Deux salles de bronchoscopie et une salle de retraitement ont été étudiées. Les concentrations des particules non fluorescentes et fluorescentes (bioaérosols) sont significativement plus élevées (p <= 0,05) que les concentrations de référence (bruit de fond le matin) lors des examens de bronchoscopie. Pour les facteurs étudiés, les concentrations de bioaérosols se révèlent significativement plus élevées d’abord lors des tâches d’insertion du bronchoscope puis lors de l’examen de bronchoscopie. Certains des bioaérosols pathogènes opportunistes classés dans le groupe de risque 2 (ex. Streptococcus pneumoniae) proviendraient du patient et non du personnel soignant. Les concentrations de bioaérosols lors des opérations de nettoyage effectuées dans la salle de retraitement ne sont pas significativement plus élevées que celles de référence. Le temps requis à la fin de la journée pour permettre aux bioaérosols d’atteindre les concentrations de référence du matin est d’une quinzaine de minutes pour les deux salles de bronchoscopies. Les modèles, établis à partir de la simulation numérique des écoulements (CFD), permettent de visionner le comportement des bioaérosols dans les deux salles de bronchoscopie.

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