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Job strain and loss of healthy life years between ages 50 and 75 by sex and occupational position : analyses of 64 934 individuals from four prospective cohort studies.
(Stress au travail et perte d'années de vie en bonne santé entre 50 et 75 ans, selon le sexe et la catégorie socio-professionnelle : analyses parmi 64 934 personnes issues de quatre études de cohortes prospectives).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 75, n° 7, juillet 2018, pp. 486-493, ill., bibliogr. (En anglais)
Un mauvais environnement psychosocial de travail augmente la probabilité de divers types de morbidité et peut limiter considérablement la qualité de vie et les possibilités de rester dans un emploi rémunéré. Cependant, à ce jour, aucune étude n'a quantifié la façon dont un mauvais environnement psychosocial réduit l'espérance de vie en bonne santé ou sans maladie chronique, ce qui a été l'objet de cette étude. Les données ont été dérivées de quatre cohortes : l'Etude finlandaise du secteur public (Finlande), GAZEL (France), l'Enquête longitudinale suédoise sur la santé au travail (Suède) et Whitehall II (Royaume-Uni). Les variables suivantes ont été calculées parmi 64 394 personnes entre 50 et 75 ans, ayant, au début de l’étude, des données sur le stress au travail (exigences élevées en combinaison avec une faible autonomie) et des données relatives à la santé pendant le suivi : l’espérance de vie saine (EVS, perception d’être en bonne santé) et l’espérance de vie sans maladie chronique (EVSMC, sans maladie cardiovasculaire, cancer, maladie respiratoire et diabète). Les résultats indiquaient que le stress au travail était régulièrement lié à une EVS plus courte (différence globale de 1,7 ans). La différence dans l'EVS était plus prononcée chez les hommes (2,0 ans par rapport à 1,5 ans pour les femmes) et chez les personnes ayant un emploi d’une catégorie socioprofessionnelle subalterne (2,5 ans chez les hommes dans une catégorie subalterne comparativement à 1,7 ans chez les hommes dans une catégorie élevée). Des différences similaires dans l'EVS, bien que moins importantes, ont été observées chez les personnes occupant des postes de catégorie moyenne ou élevée. Le stress au travail était en outre associé à une EVSMC plus courte, bien que cette association était plus faible et quelque peu non cohérente. Ces résultats suggèrent que les personnes qui subissent un stress au travail ont une espérance de vie en bonne santé plus courte que celles qui n'ont pas de stress au travail.