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Breast cancer incidence and exposure to metalworking fluid in a cohort of female autoworkers.
(Incidence du cancer du sein et exposition à des fluides d’usinage des métaux dans une cohorte de femmes travaillant dans l’industrie de l’automobile).
Article
Publié dans : American Journal of Epidemiology, Etats-Unis, vol. 187, n° 3, mars 2018, pp. 539-547, ill., bibliogr. (En anglais)
Le cancer du sein est le principal cancer diagnostiqué chez les femmes, et les études environnementales apportent peu de pistes sur les facteurs de risque modifiables de ce cancer. Suivant une recommandation de l'Institut de médecine pour les études professionnelles sur les femmes fortement exposées à des facteurs de risque potentiels de cancer du sein, les auteurs ont profité d'une cohorte existante de 4 503 travailleuses de l'automobile au Michigan, exposées à des fluides d’usinage des métaux (MWF), des mélanges complexes d’huiles et de produits chimiques largement utilisés dans la fabrication métallique à travers le monde. Des modèles de risques proportionnels de Cox ont été adaptés à l'estimation des ratios de risques pour le cancer du sein incident (suivi de 1985 à 2013) et les expositions cumulées (sur 20 ans) à des huiles minérales pures (cancérogènes connus) et des MWF synthétiques et hydrosolubles. Comme le registre du cancer de l'état commençait des décennies après la définition des cohortes, les analyses ont été limitées aux sous-cohortes de femmes embauchées plus près du début du suivi. Les résultats ont montré que, parmi les femmes embauchées après 1969, le ratio de risque à une augmentation de 1 interquartile de l'exposition directe au MWF était de 1,13 (intervalle de confiance à 95 % de 1,03 à 1,23). Dans des analyses séparées du cancer du sein préménopausique, défini par l’âge au moment du diagnostic, le ratio de risque était élevé pour l’exposition aux MWF synthétiques (lubrifiants chimiques ne contenant pas d’huile), suggérant probablement un mécanisme différent chez les femmes plus jeunes atteintes d’un cancer du sein. Cette étude accroit le corpus limité de données sur les expositions chimiques quantitatives et le risque de cancer du sein.