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The combined effects of job demand and control, effort-reward imbalance and work-family conflicts on the risk of major depressive episode : a 4-year longitudinal study.
(Les effets combinés des exigences et de l’autonomie au travail, du déséquilibre effort-récompense et des conflits travail-famille sur le risque d'épisode dépressif majeur : étude longitudinale sur 4 ans).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 75, n° 1, janvier 2018, pp. 6-11, ill., bibliogr. (En anglais)
Les facteurs psychosociaux liés au travail peuvent précipiter l'apparition d'une dépression. Dans la recherche sur la santé mentale au travail, il existe trois modèles théoriques très répandus, à savoir la demande/latitude décisionnelle (JD-C ou questionnaire de Karasek), le déséquilibre efforts/récompenses (ERI ou questionnaire de Siegrist) et les conflits travail-famille (WFC). Cependant, l'interaction entre ces modèles et leur effet combiné sur le risque de dépression majeure en milieu de travail sont mal connus. L'objectif de cette étude est d'examiner longitudinalement les effets combinés des facteurs décrits dans les modèles JD-C, ERI et WFC sur le risque de dépression majeure dans la population active. Des données longitudinales (2008-2013) ont été recueillies auprès de participants choisis au hasard (n = 4 200) dans la population active de la province de l'Alberta (Canada) dans le cadre d'un suivi de 1, 2, 3 et 4 ans. Les données relatives au JD-C, à l’ERI, au WFC et à la dépression majeure ont été recueillies par des intervieweurs qualifiés au moyen d'une enquête téléphonique assistée par ordinateur. Une association indépendante a été trouvée entre un ERI élevé et un WFC élevé à un temps donné et une dépression majeure l’année suivante (OR : 1,56 ; OR : 1,33, respectivement). Les résultats des effets combinés du JD-C et de l'ERI, de l'ERI et du WFC, ainsi que du WFC et du JD-C sur le risque de dépression majeure étaient les suivants : OR 1,71, OR 2,47 et OR 2,21, respectivement. Les excès de risques relatifs attribuables aux interactions étaient statistiquement non significatifs. En conclusion, les facteurs psychosociaux liés au travail sont associés à un risque accru de dépression majeure au fil du temps, mais leur effet combiné n'est pas synergique. Les effets des facteurs décrits dans les trois modèles sur le risque de dépression majeure semblent s’additionner.