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Joint association of sleep problems and psychosocial working conditions with registered long-term sickness absence. A Danish cohort study.
(Association conjointe des problèmes de sommeil et des conditions psychosociales du travail avec les arrêts pour maladie de longue durée. Etude de cohorte danoise).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 42, n° 4, juillet 2016, pp. 299-308, ill., bibliogr. (En anglais)
Les problèmes de sommeil et les mauvaises conditions psychosociales du travail sont associés à un risque accru d’arrêts maladie de longue durée. Parce que les problèmes de sommeil affectent le mode de fonctionnement du sujet, ils peuvent également exacerber tous les effets des conditions psychosociales du travail et vice versa. Les auteurs ont recherché si les problèmes de sommeil et les conditions psychosociales du travail interagissent dans leurs associations avec les arrêts maladie de longue durée. Des données provenant de questionnaires remplis par des participants à deux enquêtes sur des échantillons aléatoires de la population active danoise (n = 10 752) ont été reliées à des registres sur les arrêts maladie de longue durée au cours des 5 ans suivant l’enquête. Les problèmes de sommeil ont été définis comme des symptômes auto-rapportés et/ou des données sur les achats de médicaments hypnotiques. Les conditions psychosociales du travail incluaient les exigences quantitatives et émotionnelles, l’influence, la reconnaissance par la hiérarchie et le soutien social, la qualité de leadership et le soutien social de la part des collègues. Au cours des 40 165 personnes-années du suivi, 2 313 épisodes d’arrêt maladie de longue durée ont été identifiés. Les problèmes de sommeil prédisaient le risque d’arrêt de longue durée. Cette association était statistiquement et significativement plus forte chez les participants qui étaient soumis à des exigences quantitatives élevées et plus faible chez ceux qui bénéficiaient d’une bonne reconnaissance de leur hiérarchie. En conclusion, cette étude montre que des exigences quantitatives élevées exacerbent l’association entre problèmes de sommeil et risque d’arrêt maladie de longue durée tandis qu’une bonne reconnaissance de la part de la hiérarchie directe modère cette association. Dans le but de prévenir les arrêts maladie de longue durée chez les salariés ayant des problèmes de sommeil, des modifications organisationnelles ciblant les exigences quantitatives et la reconnaissance des supérieurs hiérarchiques devraient être envisagées. Des interventions en milieu de travail visant ces facteurs pourraient prévenir plus efficacement les arrêts maladie si elles sont dirigées vers ce groupe de salariés. L’efficacité de telles interventions demande à être établie dans les études futures.