Unnecessary work tasks and mental health : a prospective analysis of Danish human service workers.


(Tâches inutiles et santé mentale : analyse prospective des travailleurs danois du secteur des services à la personne).


Article

MADSEN I.E.H. | TRIPATHI M. | BORRITZ M. | RUGULIES R.

Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 40, n° 6, novembre 2014, pp. 631-638, ill., bibliogr. (En anglais)

Dans la perspective du stress considéré comme une attaque envers soi-même, les tâches qui sont considérées comme inutiles ou déraisonnables, dites « tâches illégitimes », risquent d’entraîner des réactions de stress. Des études précédentes, transversales pour la plupart, ont montré que les tâches illégitimes sont associées à une augmentation du stress auto-déclaré, du cortisol, et des comportements de travail contre-productifs. Cet article examine l’association prospective entre les tâches inutiles, un type de tâches illégitimes, et la santé mentale chez des travailleurs danois du secteur des services à la personne. Par ailleurs, les auteurs recherchent si cette association est modifiée par le sexe, l’âge, la situation professionnelle, et l’état mental initial. Les données ont été obtenues à partir d’auto-questionnaires auprès de 1 351 travailleurs en trois vagues de recueil de 1999 à 2005. Les tâches inutiles ont été mesurées sur un seul item, et la santé mentale évaluée en utilisant l’inventaire en 5 items à partir du questionnaire court sur la santé mentale. Les données ont été analysées par modélisation à plusieurs niveaux, en tenant compte des facteurs de confusion possibles par le sexe, l’âge, la cohabitation, la situation professionnelle et la santé mentale initiale. Les résultats ont montré que les tâches inutiles étaient associées prospectivement à une diminution de la santé mentale. Cette association était plus forte chez les salariés qui présentaient une mauvaise santé mentale initiale et avait tendance à être plus importante chez les salariés âgés. Parmi les participants qui avaient une mauvaise santé mentale initiale, l’association n’était expliquée ni par les exigences psychologiques, ni par la latitude décisionnelle. En conclusion, ces résultats suggèrent que la prévention des tâches inutiles pourrait être bénéfique à la santé mentale des salariés, en particulier pour ceux ayant des problèmes préexistants de santé mentale. (Article en accès libre).

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