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Conditions facilitant l’appropriation de démarches préventives en santé psychologique au travail par les gestionnaires.
Etude et rapport | R-921
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2016, 90 p., ill., bibliogr.
De plus en plus d’évidences scientifiques montrent que les risques psychosociaux (RPS), tels une demande psychologique élevée, une faible latitude décisionnelle, un faible soutien social et un déséquilibre entre les efforts et la reconnaissance reçue au travail, contribuent au développement de problèmes de santé psychologique, de troubles musculosquelettiques de même que de maladies cardiovasculaires. Ces atteintes à la santé figurent parmi les principales causes d’absence du travail pour maladie. La littérature sur les interventions préventives en santé psychologique concerne principalement les interventions visant à modifier certaines caractéristiques individuelles (par exemple les habitudes de vie des travailleurs) plutôt que des caractéristiques organisationnelles (par exemple les conditions et l’organisation du travail). Les interventions organisationnelles sont complexes et comprennent de multiples activités touchant simultanément plusieurs risques psychosociaux. Même si plusieurs études montrent la pertinence de ces interventions pour améliorer la santé psychologique au travail, très peu d’entre elles ont tenté de comprendre les facteurs facilitant ou entravant la mise en oeuvre de telles interventions. Cette étude longitudinale en deux volets permet de mieux comprendre le processus d’implantation d’interventions en prévention des risques psychosociaux (RPS) en milieu de travail. Quatre organisations engagées dans une telle démarche ont participé à l‘étude. Une séance d’information a aussi permis aux participants de se familiariser avec 25 outils de gestion des RPS. Le premier volet démontre que les supérieurs hiérarchiques (ou gestionnaires), qui adoptent des pratiques favorisant la santé psychologique, perçoivent que leur organisation est engagée et accorde une priorité élevée à la prévention. Ils jouissent d’une d’autonomie plus large, entretiennent de meilleures relations avec leurs subordonnés et vivent moins de détresse psychologique. Le deuxième volet fait ressortir que parmi les facteurs facilitants une telle démarche, l’engagement de la direction est celui le plus souvent cité, suivi de l’intégration de la démarche à la planification stratégique et d’une bonne communication. Les facteurs entravants concernaient la dispersion du personnel sur plusieurs sites, les relations tendues et la complexité de la démarche. Au terme de leur expérience, les deux-tiers des participants disaient avoir adopté de nouvelles pratiques de gestion et la majorité d’entre eux notaient des effets positifs sur leur équipe, même si le tiers avait éprouvé des difficultés d’implantation de la démarche.
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