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Pour une implication de la psychiatrie dans le débat sur la souffrance psychologique au travail.
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Publié dans : Bulletin de l'Académie nationale de médecine, vol. 198, n° 7, octobre 2014, pp. 1379-1385, bibliogr.
Depuis une vingtaine d’années, la question de la santé mentale est posée avec force dans le monde du travail. A partir des années 1970, de profonds bouleversements surviennent dans la société, et le monde du travail en est particulièrement affecté. Peu à peu, les machines ont remplacé les hommes dans les activités les plus ingrates, les nouvelles technologies et les ordinateurs ont simplifié de nombreuses tâches, les environnements de travail sont devenus plus avenants et le nombre d’heures de travail a régulièrement diminué. Mais l’illusion que la pénibilité du travail allait progressivement se réduire a été éphémère. D’autres formes de contraintes apparaissaient et avec elles, la notion de pénibilité psychologique. La médecine et plus spécifiquement la psychiatrie sont interpelées et se doivent d’apporter des réponses solides et expertes à un certain nombre de questions et ce, dans plusieurs domaines. Au sommaire : le contexte des troubles mentaux au travail (l’émergence de la pénibilité psychologique au travail, la prise en compte actuelle des risques psychosociaux, la « souffrance au travail » un concept flou) ; les questions posées à la science médicale (des entités cliniques mal définies, une approche épidémiologique souvent fantaisiste, l’absence de l’expertise médicale) ; la place de la médecine dans la santé au travail.
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