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Grossesse et travail au CHU de Bordeaux : étude comparative de la fréquence des principales complications de la grossesse du personnel (hors personnel médical et de recherche) par rapport à la population générale.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 77, n° 1, février 2016, pp. 10-20, ill., bibliogr.
Le but de cette étude était de faire un état des lieux de la fréquence des principales complications de la grossesse chez le personnel du CHU de Bordeaux et les comparer aux données de la population générale (enquête périnatale). Une enquête épidémiologique descriptive a été réalisée sur l’ensemble des femmes salariées du CHU de Bordeaux (hors médecin et personnel de recherche) ayant donné naissance en 2012. Cette étude est basée sur un questionnaire renseigné lors de la visite de reprise après maternité. 364 questionnaires sur 447 femmes incluses ont été obtenus. On constate une augmentation significative de l’HTA gravidique (10,6 % vs 4,9 %, p < 0,001) et des menaces d’accouchement prématuré (21,4 % vs 8,9 %, p < 0,001) chez les salariées du CHU. Il n’y a pas de différence statistiquement significative entre la population CHU et la population générale concernant le taux de prématurité (7,5 % vs 7,4 %, p = 0,97) et le taux d’hypotrophie (6,4 % vs 7,1 %, p = 0,62). Les agents hospitaliers arrêtent leur activité professionnelle plus précocement que la population générale, entre 15 et 28 SA (60,7 % vs 40 %, p < 0,001), soit plusieurs semaines avant le début du congé légal de maternité. En conclusion et par rapport à une précédente étude réalisée au CHU d’Angers en 2002, le taux de prématurité est plus élevé malgré un arrêt plus précoce de l’activité professionnelle. Les salariées du CHU de Bordeaux ont significativement plus d’HTA gravidique et de menace d’accouchement prématuré que la population générale.