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Les effets respiratoires d’une exposition chronique et subaiguë à l’hydrogène sulfuré : rapport de cas de salariés de stations d’épuration des eaux usées.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 73, n° 5, novembre 2012, pp. 799-805, ill., bibliogr.
L’objectif de cette étude était de décrire les effets respiratoires d’une exposition chronique et subaiguë à l’hydrogène sulfuré (H2S). Les cas de dix salariés (sept électromécaniciens et trois pilotes de sécheur thermique) de stations d’épuration des eaux usées urbaines et industrielles vus en consultation de pathologie professionnelle du centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux, de 2005 à 2010, ont été étudiés. Le travail en station d’épuration des eaux usées expose à des émanations d’H2S de façon chronique et subaiguë (pics d’exposition). Ces salariés sont venus en consultation, devant l’apparition de symptômes respiratoires et/ou d’altération de spirométries effectuées lors des visites périodiques de médecine du travail. Sur les dix salariés exposés professionnellement à l’H2S, on a diagnostiqué neuf cas d’asthme dont sept cas d’asthme professionnel imputable à l’exposition à l’H2S. Six salariés ont été reconnus en maladie professionnelle (tableau 66 du régime général de la sécurité sociale). Des aménagements ont été effectués dans les stations concernées. L’innovation technique de ces stations (filière de traitement biologique en anaérobie pour la station industrielle et utilisation d’un sécheur thermique pour les stations urbaines) a nettement majoré l’exposition des salariés à l’H2S et a mené à l’apparition de symptômes respiratoires et d’hyperréactivité bronchique compatibles avec un asthme. En conclusion, cette étude a montré qu’une exposition chronique ou subaiguë à l’H2S peut altérer la fonction respiratoire.
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