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Reconnaissance des maladies professionnelles des femmes : les apports de l’ergonomie.
Extrait de : 50e anniversaire de la SELF. Ergonomie et société : quelles attentes, quelles réponses ? 48e Congrès de la Société d’ergonomie de langue française (SELF). Paris, 28-30 août 2013.
Acte congres
Edition : Société d’ergonomie de langue française (SELF, Maison de la Recherche, Université Toulouse Le Mirail, 5 allée Antonio Machado, 31058 Toulouse Cedex 9), 2013, 1 CD-Rom, 8 p., ill., bibliogr.
Cette communication discute des différences de genre dans la reconnaissance des maladies professionnelles sur la base des données statistiques nationales de la Suisse et l’Italie. Les systèmes d’assurance de ces deux pays diffèrent sur de nombreux points : organisation de l’assurance, critères de reconnaissance, fardeau de la preuve, etc. Toutefois, les deux études de cas montrent de faibles taux de reconnaissance des maladies musculosquelettiques chez les femmes, le phénomène étant plus marqué dans le cas suisse. L’étude du cas italien montre une amélioration de la reconnaissance du syndrome du canal carpien chez les femmes au cours des dernières années, grâce à l’inclusion de cette pathologie sur la nouvelle liste des maladies professionnelles en 2008. L’analyse ergonomique de l’activité peut jouer un rôle déterminant pour promouvoir l’égalité dans la reconnaissance des maladies professionnelles comme dans leur indemnisation, ce que met en évidence une jurisprudence suisse concernant un cas d’épicondylite. Surmonter les biais de genre à chaque étape de l’intervention ergonomique peut contribuer à prévenir les atteintes à la santé que subissent actuellement les travailleuses européennes à cause de l’augmentation des rythmes, de la monotonie et la répétitivité de leur travail.