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Chronic effects of shift work on cognition : findings from the VISAT longitudinal study.
(Effets chroniques du travail posté sur la cognition : résultats de l'étude longitudinale VISAT).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 72, n° 4, avril 2015, pp. 258-264, ill., bibliogr. (En anglais)
Le travail en équipes alternantes, comme le décalage horaire chronique, est connu pour perturber les rythmes circadiens normaux et la vie sociale, et pour être associé à un risque accru de problèmes de santé (ulcère, maladies cardiovasculaires, syndrome métabolique, cancer du sein, troubles de la reproduction). Il a également des conséquences sur la sécurité et la productivité. L'objectif de l'étude était d'évaluer ses effets chroniques sur la cognition et leur réversibilité. Les auteurs ont conduit une étude de cohorte prospective de 3 232 salariés et retraités (taux de participation de 76 %) âgés de 32, 42, 52 et 62 ans au moment de la première mesure (T1, 1996) et qui ont été revus 5 ans (T2) et 10 ans (T3) plus tard. 1 484 d’entre eux avaient une expérience du travail posté au départ (actuelle ou ancienne) et pas les 1 635 autres. Les principales mesures étaient des tests de vitesse et de mémorisation évaluées aux trois étapes. Les résultats ont montré que le travail posté était associé à une altération de la cognition. L’association était plus forte pour des durées d’exposition supérieures à 10 ans (dose-effet, perte pour la cognition équivalente à 6,5 ans par rapport à l’âge). Le retour à une cognition normale après l’arrêt du travail en équipe s’observait après 5 ans d’arrêt (réversibilité). Ainsi, le travail en équipe altère la cognition, avec des conséquences potentiellement importantes en termes de sécurité non seulement pour les personnes concernées mais aussi pour la société.