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La pratique du métier de chauffeur de taxi préserve-t-elle les habiletés spatiales du déclin lié à l'âge ?
Extrait de : BASTIEN J.M.C. (Ed). EPIQUE 2003. 2es Journées d'étude en psychologie ergonomique. Boulogne-Billancourt, 2-3 octobre 2003.
Acte congres
Edition : Institut de psychologie (71 avenue Edouard-Vaillant, 92774 Boulogne-Billancourt Cedex), sd, 352 p., pp. 101-107, ill., bibliogr.
Des réorganisations structurales de l'hippocampe proportionnelles à l'ancienneté dans le métier ont été récemment mises en évidence chez des chauffeurs de taxi londoniens (Maguire et al., 2000). L'objectif de cette étude était de voir si des changements fonctionnels en lien avec la pratique du métier de chauffeur de taxi pouvaient aussi être trouvés dans les performances de navigation dans un environnement virtuel. Les auteurs ont comparé les performances d'apprentissage et de rappel différé de chauffeurs de taxi toulousains (N=39) et de sujets contrôles (N=42) dont l'âge variait entre 30 et 65 ans, et examiné ces mêmes performances en fonction de l'ancienneté des chauffeurs de taxi. Les analyses n'ont révélé aucune différence significative entre les deux groupes et pas d'effet de l'ancienneté dans le métier. Elles ont confirmé, par contre, le déclin habituellement observé avec l'âge dans les performances de navigation. Les raisons possibles de l'écart entre ces résultats et ceux obtenus par Maguire sont discutées. En l'état, ces résultats ne permettent donc pas de vérifier l'hypothèse selon laquelle la sollicitation durable d'une fonction cognitive élémentaire permettrait de préserver cette dernière du déclin habituellement observé avec l'âge.