0 avis
Le workaholisme dans une université française : une perspective transactionnelle.
Article
Publié dans : Pratiques psychologiques, vol. 21, n° 1, mars 2015, pp. 71-85, ill., bibliogr.
Cette recherche examine le phénomène du workaholisme (ou addiction au travail) auprès du personnel d’une université française, à partir de 4 hypothèses. Trois cent quatre salariés ont rempli un questionnaire, permettant d’effectuer des mesures de workaholisme, de la personnalité et des conditions de travail, dans le but d’étudier ce phénomène d’un point de vue transactionnel. L’analyse des données permet de confirmer les quatre hypothèses. La personnalité, et en particulier le névrosisme, apparaît associée au workaholisme. Les conditions de travail expliquent une proportion de variance additionnelle du phénomène. Par ailleurs, le workaholisme ne semble pas présenter de conséquences graves en termes d’adaptation professionnelle ou de troubles médico-psychologiques. Enfin, un intérêt est relevé quant à une étude différenciée des publics : si les enseignants ont des niveaux de workaholisme plus élevés que les personnels techniques et administratifs, l’origine se trouve davantage, pour les enseignants, dans les caractéristiques individuelles exprimées. La discussion soulève quelques limites de la recherche et esquisse des perspectives futures.