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Détection des virus respiratoires et entériques en milieu hospitalier. Une étude pilote.
Etude et rapport | R-861
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, H3A 3C2 Québec, Canada), 2015, 30 p., ill., bibliogr.
Les maladies nosocomiales constituent la quatrième cause de mortalité au Canada. Or, les souches de ces virus sont de plus en plus virulentes et résistantes aux antibiotiques. Pourtant, la littérature scientifique comporte peu de données relatives aux concentrations de virus respiratoires tels l’Influenza et les Norovirus en milieu hospitalier, de même que sur leurs voies de transmission (contacts directs avec un patient infecté, exposition à des gouttelettes, inhalation d’aérosols). L’objectif de cette étude était de valider des méthodologies permettant de mieux décrire l’exposition à ce type de virus et d’évaluer le risque encouru par les travailleurs. Deux techniques différentes d’échantillonnage dans l’air, dont l’une (NIOSH-251) s’est révélée plus efficace que l’autre (Coriolis µ) ont été utilisées dans divers sites (chambres occupées par des patients infectieux, couloirs, poste des infirmières) de huit centres d’hébergement et de soins de longue durée et d’un hôpital de la région de Québec. Le virus de l’Influenza a été détecté dans l’air de salles d’urgence, d'une chambre de patient et du couloir adjacent. Quant au Norovirus, la présence de celui-ci a été perçue dans l’air de plusieurs chambres de patients, dans les corridors, au poste des infirmières de même que sur diverses surfaces, suggérant ainsi une exposition professionnelle sous-estimée et non documentée. D’autre part, les auteurs de cette étude ont évalué la résistance des Norovirus à l’aérosolisation, en utilisant un modèle de culture cellulaire et de de Norovirus murin. Des aérosols ont été générés dans une chambre environnementale, pour être ensuite échantillonnés. Les résultats montrent qu’il est possible de récolter des particules virales infectieuses, suggérant la résistance du Norovirus au stress d’aérosolisation. En conclusion, même si cette étude est exploratoire et comporte des limites, elle démontre la possibilité d’amorcer un projet à plus grand échelle permettant de mieux comprendre le risque infectieux que les aérosols viraux peuvent représenter en milieu de travail hospitalier.
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