A retrospective cohort study of shift work and risk of incident cancer among German male chemical workers.


(Etude rétrospective de cohorte portant sur le travail posté et le risque de cancer incident chez les travailleurs masculins de l’industrie chimique allemande).


Article

YONG M. | BLETTNER M. | EMRICH K. | NASTERLACK M. | ET COLL.

Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 40, n° 5, septembre 2014, pp. 502-510, ill., bibliogr. (En anglais)

Les preuves de la cancérogénicité du travail posté chez l’homme sont contradictoires. Cette étude de cohorte industrielle avait pour but d’examiner la relation entre le travail en horaires alternants et l’incidence du cancer. La cohorte comprenait des travailleurs masculins (12 609 travailleurs postés et 15 219 travailleurs de jour), employés dans une grande entreprise de l’industrie chimique pendant au moins un an entre 1995 et 2005, et résidant dans l’Etat de la Rhénanie-Palatinat. Les cas de cancer incidents de 2000 à 2009 ont été identifiés à l’aide du registre des cancers de la Rhénanie-Palatinat. Les informations sur l’exposition au travail posté et facteurs de confusion possibles, incluant l’âge, le tabagisme, le niveau d’emploi, et la durée de l’emploi ont été extraites des dossiers du personnel et médicaux. Des modèles de risque proportionnel de Cox ont été utilisés pour évaluer le rapport de risque (HR) avec intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) en tenant compte des facteurs de confusion potentiels. Entre 2000 et 2009, 518 et 555 cas de cancer (excluant les cancers de la peau autres que les mélanomes) sont survenus chez, respectivement, les employés de jour et postés. Comparés aux travailleurs n’ayant jamais travaillé en horaires alternés, les travailleurs postés avaient un risque accru de cancers soit toutes localisations (HR 1,04 ; IC 95 % 0,89-1,21) soit de la prostate en particulier (HR 0,93 ; IC 95 % 0,71-1,21). Les risques de leucémie et de cancer de l'oesophage étaient accrus si l’on ne prenait pas le tabagisme en compte, même si ce résultat était basé sur de petits nombres. Cependant, tenir compte du tabagisme modifiait le HR et le risque diminuait. En conclusion, ces résultats n’apportent pas de preuves d’un effet cancérogène du travail posté dans les conditions de l’étude.

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