A retrospective cohort study of shift work and risk of cancer-specific mortality in German male chemical workers.


(Etude de cohorte rétrospective sur le travail posté et le risque de mortalité par cancer chez les salariés hommes du secteur de la chimie en Allemagne).


Article

YONG M. | NASTERLACK M. | MESSERER P. | OBERLINNER C. | ET COLL.

Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 87, n° 2, février 2014, pp. 175-183, ill., bibliogr. (En anglais)

Le but de cette étude était d’examiner la mortalité par cancer, en relation avec le travail posté. La cohorte était constituée d'hommes salariés travaillant dans une entreprise (14 038 travailleurs postés et 17 105 travailleurs de jour), pendant au moins 1 an entre 1995 et 2005. Le suivi du statut vital a été réalisé de 2000 à 2009. Les certificats de décès ont permis de connaître la cause du décès. L'exposition au travail posté a été mesurée à la fois comme une variable dichotomique et continue. Lorsque l'histoire professionnelle n'était pas disponible, la durée du travail dans l'entreprise a été calculée à partir de données à caractère personnel, qui ont ensuite été classées dans des quartiles. Le modèle des risques proportionnels de Cox a été utilisé pour ajuster les facteurs de confusion potentiels. La durée d'emploi a été traitée comme une covariable dépendante du temps. Entre 2000 et 2009, il y avait 513 et 549 décès chez les travailleurs postés et les travailleurs de jour, respectivement. Les risques de mortalité totale et spécifique par cancer étaient légèrement plus faibles chez les travailleurs postés en prenant l'âge et le niveau de l'emploi en considération. De plus, ils étaient statistiquement et significativement plus faibles lorsque le tabagisme, la consommation d'alcool, la durée de l'emploi, et la prévalence des maladies chroniques au début du suivi étaient inclus dans les facteurs explicatifs. En ce qui concerne les risques de mortalité par rapport à la durée d’exposition, aucune augmentation des risques n’a été trouvée dans les groupes d'exposition examinés après ajustement complet ; et il n'y avait pas de tendance apparente suggérant une relation exposition-réponse avec la durée du travail posté. En conclusion, la présente analyse confirme qu’il n’y a pas d’augmentation du risque de mortalité associée au travail posté tel qu’il est mis en place au sein de l’entreprise. Plus précisément, il n'existe aucune indication d'un risque accru de mortalité due au cancer.

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