0 avis
Prevalence of risk factors for breast cancer in German airline cabin crew : a cross-sectional study.
(Prévalence des facteurs de risque de cancer du sein chez des hôtesses de l’air allemandes : étude transversale).
Article
Publié dans : Journal of Occupational Medicine and Toxicology, (e-revue), Royaume-Uni, vol. 9, n° 27, 2014, 5 p., ill., bibliogr. (En anglais)
De nombreuses études épidémiologiques signalent un excès de risque de cancer du sein chez des hôtesses de l’air. Les causes possibles incluent des facteurs professionnels (tels que l’exposition aux rayonnements cosmiques), aussi bien que des facteurs liés au mode de vie et à la reproduction. Le but de cette étude était d’examiner la fréquence des différents facteurs de risque, reconnus pour être associés au cancer du sein, chez des hôtesses de l’air allemandes. 2 708 hôtesses de l’air, actuelles et anciennes, ont été sélectionnées au hasard et ont reçu un questionnaire ; 1 311 ont répondu (48 % de réponses). Des statistiques descriptives ont permis de comparer la distribution des facteurs de risque de cancer du sein avec les données de la population générale en Allemagne. En moyenne, les hôtesses mesuraient 3,0 cm de plus(intervalle de confiance IC à 95 % de 2,7 à 3,3) que les témoins, alors que leurs indices de masse corporelle étaient de 2,5 kg/m2 plus faibles (IC 95 % 2,4 à 2,6). Elles utilisaient moins souvent un traitement hormonal substitutif de la ménopause (THM), mais en moyenne plus longtemps des contraceptifs oraux. La nulliparité chez les participantes âgées de plus de 45 ans était de 57 % (IC 95 % entre 54 % et 60 %) par rapport à 16 % chez les témoins. L’âge moyen lors de la première naissance était de 32,1 ans (IC 95 % 31,7 à 32,4) contre 25,5 ans. Le taux de natalité était de 0,62 (IC 95 % 0,58 à 0,67), plus de la moitié moins que celui de la population soit 1,34. La consommation d’alcool était considérablement plus élevée, alors que les hôtesses avaient tendance à moins fumer et pratiquer plus d’exercices physiques. En conclusion, les résultats ont trouvé des différences importantes, anthropométriques, gynécologiques, en matière de reproduction et de modes de vie. Certaines de ces différences (nulliparité, consommation d’alcool, taille supérieure) pourraient contribuer à un excès de risque de cancer du sein, alors que d’autres pourraient au contraire l’abaisser (plus d’exercices physiques, IMC plus faible, moins de THM).