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Rotating-shift nurses after a day off : peripheral clock gene expression, urinary melatonin, and serum 17-beta-estradiol levels.
(Infirmières travaillant en horaires alternants après un jour de repos : expression des gènes des horloges périphériques, mélatonine urinaire, et niveaux de 17-béta-estradiol).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 40, n° 3, mai 2014, pp. 295-304, ill., bibliogr. (En anglais)
Les perturbations de l’expression des gènes de l’horloge interne et les modifications des niveaux de 17-béta-estradiol et de mélatonine pourraient constituer les altérations biologiques qui sous-tendent l’augmentation du risque de cancer du sein parmi les travailleurs postés. Le but de cette étude était de comparer les niveaux d’expression de certains gènes essentiels de l’horloge interne, de 6-sulfatoxymélatonine (Amt6s), et de 17-béta-estradiol entre des travailleurs en horaires alternants (SW) et des travailleurs de jour (DT) après une journée de repos. L’étude transversale comprenait 60 infirmières travaillant depuis au moins 2 ans en SW et 56 DT. Les niveaux de transcription des gènes circadiens BMAL1, CLOCK, NPAS2, CRY1, CRY2, PER1, PER2, PER3, et REVERBalpha ont été déterminés par PCR (réaction en chaîne par polymérase) quantitative en temps réel dans les lymphocytes. Toutes les participantes ont été testées en phase folliculaire précoce de leur cycle menstruel. Les échantillons ont été recueillis au début du poste de travail du matin après une nuit de sommeil normale lors d’un jour de repos. Le chronotype et les caractéristiques sociodémographiques ont également été évalués. Les résultats ont montré une expression significativement élevée de BMAL1, CLOCK, NPAS2, PER1, PER2, et REVERBalpha et une faible expression de PER3, CRY1 et CRY2 parmi les infirmières SW par rapport aux DT. Les participantes SW ne semblaient pas montrer de différences significatives dans les niveaux de aMT6s, mais montraient des niveaux de 17-béta-estradiol significativement plus élevés que les infirmières DT. Des analyses par régression linéaire multiple ont confirmé le rôle du SW sur l’expression des gènes BMAL1 (béta 0,21, P=0,040), CLOCK (b 0,35, P=0,008), NPAS2 (b 0,30, P=0,012), PER1 (b 0,33, P=0,008), PER2 (b 0,19, P=0,047), PER3 (b -0,27, P=0,012), CRY1 (b -0,33, P=0,002), CRY2 (b -0,31, P=0,005), REVERBa (b 0,19, P=0,045), et sur les niveaux de 17-béta-estradiol (b 0,32, P=0,003). Les analyses ont également confirmé le rôle du chronotype comme facteur indépendant pour l’expression de PER1 (b 0,48, P=0,001) et PER2 (b -0,22, P=0,022), et les niveaux de 17-béta-estradiol (b 0,26, P=0,011). En conclusion, les infirmières travaillant en horaires alternants présentaient des altérations de l’expression des gènes des horloges périphériques et des niveaux de 17-béta-estradiol au début de leur poste du matin à la suite d’une journée de repos. (Article en accès libre).